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#NSFW Rencontre avec Buddy Wood, réalisateur de films porno transgenres

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“Le trans-porn est un genre de joyeuse communauté dans laquelle les filles se sentent acceptées, belles et ou elles peuvent grandir et gagner de l’argent”.

Los Angeles est la capitale mondiale du cinéma, de tous les cinémas, et le porno ne fait pas exception. Parmi les nombreux tags disponibles, le transgenre est aujourd’hui en pleine expansion et sort de la “niche” à laquelle il a longtemps été cantonné. On a rencontré Buddy Wood, réalisateur. #NSFW*

Salut Buddy, qu’est-ce que tu fais à réaliser du porn à L.A. ?

Au départ, j’étais juste un mec du cinéma : j’ai fait une école de ciné, j’aime les films et faire des films et tout ce qui va avec. J’ai déménagé de San Francisco à San Diego en Californie avec ma copine de l’époque, dans l’espoir de devenir le prochain Scorsese ou Spielberg. J’ai rapidement eu du boulot, surtout en tant que monteur, et les jobs les mieux payés venaient du porno. Mes courts-métrages ont toujours été un peu cul, mais je n’aurais jamais imaginé bosser dans cette industrie.

Tu te souviens des premiers films sur lesquels tu as travaillé ?

Au début c’était surtout du porno gay, ce qui n’était pas du tout mon truc. Mais tout le monde était si cool et je pouvais tout faire moi-même, c’est exactement ce que j’aime. On m’a tout de suite offert un poste de réalisateur, j’ai commencé pour une boîte basée à San Diego. C’était comme retourner à l’école : tu fais tout, du cadrage au montage en passant par la photo… Je pouvais faire des films et j’étais content.

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Et du porno au trans-porn ?

J’ai rapidement rencontré des filles transsexuelles et je les ai trouvées sublimes. C’est là que je me suis dit que ça pourrait être ma spécialité. J’ai pris le pseudo de Buddy Wood et voilà ! J’ai contacté les plus grosses boîtes de films trans et ça fait 15 ans que je suis là !

C’était comment ce type de porno a l’époque ?

Oh c’était tout petit, il n’y avait pas autant de filles. J’ai très vite rencontré les actrices les plus en vue et j’ai sorti un DVD chez Grooby Store, boîte pour laquelle je travaille toujours.

Qu’est-ce qui a changé selon toi ?

Les gens sont peut-être un peu plus ouverts qu’à l’époque. Et puis la quantité de filles ! Internet, surtout, a tout changé : tout à coup, elles ont eu un espace où elles pouvaient voir de belles filles trans et se dire “Je veux être comme elle” – pas nécessairement dans le porno mais au moins dans la vie. C’est bizarre à dire, mais le porno a aidé des filles plus jeunes à s’accepter. Les filles qui couchent avec d’autres filles, ça n’existait presque pas ; aujourd’hui ça explose, je ne fais que ça.

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Le porno nourrit pas mal de fantasmes quant aux conditions de travail des acteurs/actrices, ça se passe comment avec toi ?

[Rires] Les gens pensent qu’on recrute des filles paumées dans les gares routières en les soudoyant avec de la coke… Bien sûr c’est arrivé à d’autres, mais jamais avec moi.

Si je filme seul, c’est surtout dans l’intérêt des filles, pour qu’elles se sentent à l’aise. En fait c’est ça la plus grande partie de mon boulot : mettre les filles à l’aise, leur proposer un environnement dans lequel elles se sentent sexy et suffisamment bien pour faire ce qu’elle ont envie de faire. C’est aussi pour ça que j’ai choisi un pseudo aussi friendly et pas menaçant du tout.

Est-ce que réaliser du porno transsexuel est très différent du porno cisgenre ?

C’est globalement le même travail, mais il y a quand même des détails qui changent : les filles cisgenres ont des vagins quand les transsexuelles ont des pénis. Et puis il faut aussi prendre en compte que ces filles sont sous hormones : elles ont toujours un pénis, mais il ne fonctionne plus et il faut l’activer pour les besoins du shoot.

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Ca a changé ta vie ?

Oui et drastiquement ! J’ai fait le pari d’une expérience qui a change ma vie. Je n’aurais jamais pensé passer mon temps avec des transsexuelles, mais je ne les ai jamais jugées : pour moi ce sont des filles, point. Je suis sorti avec certaines, et aujourd’hui je suis même marié avec une femme transsexuelle !

Ca marche pour moi, j’ai une belle maison, une femme que j’aime, une piscine, je fais ce que je veux quand je veux et je contrôle tous les aspects de la production d’un film : tout ce que j’aime. Un jour, j’aimerais bien passer de l’autre côté de la caméra pour raconter mon histoire.

Tu penses que faire ce genre de films peut amener les gens à être plus tolérants vis-à-vis de la dysphorie de genre ?

Franchement, je ne pourrais plus faire autre chose que ce type de films. La communauté transsexuelle est très différente : certaines filles se sont faites virer de chez elles et ont vécu des expériences difficiles, et le porno est un genre de joyeuse communauté dans laquelle elles se sentent acceptées, belles, et où elles peuvent grandir et gagner de l’argent. Si elles l’utilisent pour s’acheter des hormones ou financer des chirurgies, c’est génial.

Buddy est sur Twitter @BuddyWood1, sur Instagram @Buddywood et son travail est ici: groobystore.com

*Not Safe for Work