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H&M, de plus en plus éco-responsable ?

h-m-foundationAprès le lancement de la collecte de vêtements en 2013, H&M continue à investir dans l’économie circulaire.

A travers sa fondation HKRITA (Hong Kong Research Institute of Textiles and Apparel), H&M mène depuis plusieurs années des recherches sur le recyclage des vêtements ou upcycling (“la récupération des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d’utilité supérieure”, dixit Wikipedia). Depuis 2013 et la mise en place de bornes de collecte de vêtements dans toutes les enseignes de l’entreprise suédoise (c’est-à-dire H&M, COS ainsi que & Other Stories), c’est plus de 32 000 tonnes de vêtements qui ont été recyclées. 

C’est dans le cadre de cette politique environnementale que la société vient d’annoncer une grande nouvelle. Une équipe de chercheurs de la HKRITA a développé un procédé permettant de séparer coton et polyester. Or, ceux d’entre nous qui ont l’habitude d’acheter des vêtements dans les grandes enseignes le savent : ces deux matières mélangées sont à la base de la majorité des pièces produites à bas coût.

Un grand pas en avant donc pour le recyclage textile, puisque cette désunion permet de recycler d’un côté le coton et de l’autre le polyester. L’autre intérêt de cette technologie est sa composition (de l’eau et de la chaleur à 95%) qui conserve la qualité du textile, et n’a aucun impact environnemental. Ainsi, on retrouve du coton et du polyester quasi-neufs à la sortie, prêts à être réutilisés. H&M, en bon marketeur, a annoncé que la technologie sera rendue accessible à toute l’industrie de la mode. Il devient ainsi l’un des fers de lance de l’économie circulaire dans le monde de la fast fashion, et se différencie de ses concurrents qui restent relativement silencieux sur le gaspillage textile engendré par la moindre qualité des vêtements (qui doivent donc être rachetés fréquemment) et le renouvellement constant des collections pour rester à la pointe de la tendance.

Une mode jetable qui a de graves conséquences sur la planète toute entière : si la question écologique est prise en considération, celle des conditions de travail dans les sweatshops sont encore relativement passées sous silence. Pour rappel, si l’effondrement de l’usine Rana Plaza qui avait fait plus de 1 100 morts en 2013 a ému le monde, il n’a pas engendré de changements drastiques dans la production par la suite.