General POP a désormais rejoint le réseau Prose On Pixels

LE FIGARO : Facebook veut aussi croquer sa part du gâteau publicitaire TV

1460033419-12288-Facebook-Inc

Facebook accélère son offensive dans la vidéo

Le réseau social qui comptera bientôt deux milliards d’utilisateurs s’apprête à investir le marché de la télévision. Selon le Wall Street Journal, la société serait déjà en discussion avec plusieurs maisons de production à Hollywood afin de lancer, dès la fin de l’été, la création de séries télé originales. Facebook semble prêt à frapper fort pour que son entrée dans les contenus TV ne passe pas inaperçue. Preuve de son ambition, la firme assure en effet qu’elle pourra débourser jusqu’à 3 millions de dollars de budget par épisode produit. Un tarif qui la place d’emblée dans la fourchette haute des productions diffusées sur le câble aux États-Unis. À titre de comparaison, c’est à peu près le prix payé pour Versailles, la plus chère des séries françaises, exportée dans de nombreux pays.

L’entreprise cofondée par Mark Zuckerberg s’intéresse également à la production de contenus moins premium, qui lui coûterait tout de même plusieurs centaines de millier de dollars par épisode. En somme, l’idée est de faire feu de tout bois afin de se constituer rapidement un solide catalogue de programmes. Deux formats seraient privilégiés pour le moment : l’un court, de dix minutes. L’autre, un peu plus long, de 30 minutes tout au plus. Soit grosso modo la durée d’un épisode classique de série télé, qui dure en général 26 minutes. En soi, l’entrée de Facebook sur le marché de la télévision n’est pas surprenante.

Voilà un an et demi, au moment du lancement de la vidéo dans le flux d’actualité du réseau social, Mark Zuckerberg avait inscrit en creux cette nouvelle étape sur sa feuille de route en indiquant que la vidéo serait désormais l’une des grandes priorités du groupe. Lors des résultats trimestriels dévoilés en février dernier, il enfonçait le clou, voyant dans la vidéo « une mégatendance aujourd’hui du même ordre que le basculement du PC vers les terminaux mobiles hier ».

Miser sur des contenus premium

Miser sur des contenus premium permet à Facebook de muscler son offre vidéo et, par contrecoup, d’en assurer une meilleure monétisation. On peut ainsi imaginer que cette entrée sur le terrain des programmes constitue un cheval de Troie destiné à empiéter sur le marché publicitaire TV. Un gâteau alléchant de 186 milliards de dollars au niveau mondial, dont 43 milliards rien qu’aux États-Unis, qui lui échappe aujourd’hui et dont il espère bien s’octroyer une large part. Pour capter une partie conséquente de cette manne, Facebook vise l’audience des 13-34 ans, et plus particulièrement le public des 17-30 ans. En clair, il s’agit de fédérer les Millennials, cible très prisée par les annonceurs. Facebook aurait déjà signé plusieurs partenariats. L’un concerne une série dramatique baptisée Strangers. L’autre, un jeu télévisé, Last State Standing. Il se pourrait également que le réseau social investisse dans des shows TV non reconduits par certains diffuseurs, à l’instar de la comédie familiale Loosely Exactly Nicole, annulée après une saison par MTV. Seule certitude : Facebook n’investira pas dans des news, des contenus à caractère politique ou contenant de la nudité et un langage brutal, selon le Wall Street Journal. S’il veut tirer son épingle du jeu, Facebook, quoi qu’il en soit, a tout intérêt à accélérer maintenant. Car il n’est pas le seul réseau social à faire de la vidéo un axe stratégique majeur pour tenter de prendre des positions sur le marché de la télévision. Tout le monde lorgne dessus. Snapchat, par exemple, qui a signé des accords avec plusieurs grandes majors américaines, telles que Time Warner, NBCUniversal ou encore Discovery, afin de produire des séries et des jeux pour sa plateforme, est sur les rangs. Quant à Twitter, il souhaite offrir aux chaînes une nouvelle expérience du direct en même temps qu’une opportunité supplémentaire de monétisation. Sans parler de YouTube, Netflix, Amazon. En clair, la concurrence sera vive.

Source officielle : ICI