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Thierry Fremaux, entre l’ostentatoire et le discret

Thierry Fremaux, patron du Festival de Cannes avec Pierre Lescure, également Directeur de l’Institut Lumière de Lyon et président de l’association Frères Lumière, est un boulimique de travail. Alors qu’il organisait son premier festival en tant que Délégué du Festival de Cannes (#underpressure), il a pris le temps d’écrire son premier ouvrage, Sélection officielle, journal de plus de 600 pages, tenu quotidiennement entre le 25 mai 2015 et le 22 mai 2016.

Il y dévoile les dessous de l’organisation (“350 projections, 1.000 séances au Marché du Film, 40.000 accrédités, 4.500 journalistes, soit le plus grand rassemblement médiatique avec les Jeux olympiques »), des équipes, du jury, des relations avec les critiques et médias, mais également, et surtout des artistes (acteurs, réalisateurs ou scénaristes) du monde entier.

Ce journal de bord est un exercice d’équilibriste dans lequel Thierry Frémaux jongle entre bienséance et anecdotes croustillantes, il déclarait d’ailleurs “J’exerce une fonction qui oscille entre le devoir médiatique et serment de silence, entre l’ostentatoire et le discret“.

 

Les 4 bonnes raisons de lire le livre :

 

 1.   Au vu du paquet de références cinématographiques (mais aussi musicales, littéraires voire cyclistes!), et de bon goût s’il vous plaît, on passe son temps à noter les films à voir. L’occasion de mettre les séries Netflix de côté. 

2.   Pouvoir dorénavant appeler Martin Scorcese « Marty ». 

3.   Apprendre (entre autre) que :

– The Last Face de Sean Penn a été sélectionné sans même avoir été vu

– Jean Luc Godard aurait dû présider le jury

– Laurent Gerra avait trouvé la palme d’or avant tout le monde

4.  Parce qu’il cite le trio KCPK qui s’est occupé de l’ambiance musicale durant la montée des marches, (Fabrice Brovelli, Christophe Caurret, Isabelle Tardieu). Vous pouvez retrouver le passage ICI

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Des anecdotes en tout genre :

– Lili-Rose Depp « C’est une révélation. Elle a un truc, cette gamine, c’est évident.»

– Julia Roberts «Quand je m’aperçois de la présence de Julia, je la salue, j’essaie de jouer au type indifférent, en fait je suis fou de joie. Quand elle prend mon bras pour se laisser conduire, je suis à deux doigts de saigner du nez.»

– Il y aussi ce dialogue, retranscrit par le délégué général, qui raconte comment Steven Spielberg, président du jury en 2013, le convainc de donner une triple Palme d’or à La Vie d’Adèle, pour le film et ses deux actrices principales, alors que le règlement l’interdit.

  

Credit photo : Gilles Traverso